Et une p'tite journée de plus à délirer bêtement, peut-être parce que comme IL le disait il y a quelques temps, les gens les plus bêtes sont certainement les plus heureux...
Alors, je ris pour un oui ou pour un non. Bêtement. J'ai l'air heureuse. Je crois...
Mais je n'arrive pas à m'empêcher de parler de LUI. Je me surprend moi même, régulièrement, à m'entendre prononcer son nom, alors que je m'interdis de trop y penser. Alors, à chaque fois, je regrette, je me dis, arrête, tais-toi donc, oublie ! Oublie...
OUBLIER. Un bien grand mot, plus facile à dire qu'à faire... surtout quand on LE voit toutes les semaines... et d'ailleurs, je maintiens mon avis là-dessus : je n'ai aucune envie que ça change.
Non, je ne l'oublierai pas ; pourquoi vouloir oublier des gens, comme ça, alors qu'on tient à eux, et qu'eux aussi, peut-être ?
Je ne sais pas ce que je dois en penser...
Il a dit des choses, parfois, qui m'ont presque laissé la certitude que d'une manière ou d'une autre, il tenait à nous.
Pourtant, est-ce que ça me suffit ?... ça devrait me suffir.
Et puis, maintenant qu'il est avec elle... Il n'est plus là... Il me paraît lointain... C'est presque comme avant, au début, quand il était ce "grand" de vingts ans, impressionnant, face à qui je me sentais surtout toute petite.
Mais au départ, ça n'avait rien de vraiment gênant. Maintenant... Après avoir eu l'impression de me rapprocher de lui... ça fait mal...
Y'a un truc qui me dérange. J'ai l'impression, depuis le début de cet article, de parler d'une personne dont je serais "amoureuse" - soit dit en passant, je n'aime pas beaucoup ce mot, allez savoir pourquoi, il me gène...
Pourtant, je l'ai déjà dit : c'est un grand frère. Je m'y maintiens...
Tout à l'heure, j'ai pu parler un peu avec lui.
Lui qui disait préférer les relations pas trop étouffantes, pour qui sa propre vie devait passer avant tout... Et bien, depuis qu'il est avec ELLE, il ne la quitte plus.
D'un côté, ça devrait me désespérer encore un peu plus. J'aurais pu espérer qu'il reste disponible, malgré tout, en repensant à ces paroles... Qu'il reste le même, ce même grand frère compréhensif...
Mais d'un autre côté, c'est idiot, mais j'ai l'impression que ça me rassure...
Parce qu'il a beau dire, du coup, ça prouve bien que l'amour, c'est important pour lui, finalement... Il est réellement capable d'aimer...
C'est quelqu'un de bien... je le savais... lol...
Non, encore une fois, je ne devrais pas parler de lui comme ça.
J'ai le doute, encore une fois. Mes pensées me font douter de moi, de ce que je ressens...
Mais non, décidément, je me refuse à parler d'amour si facilement.
Hier, j'ai eu un instant les larmes aux yeux. Et puis j'ai décider de les ravaler. Parce que c'était idiot. Je devais oublier.
Aujourd'hui, c'est le contraire. J'ai eu envie de sourire, quand il m'a dit qu'il aurait besoin de moi pour une de ses compositions... Et puis je ne sais plus.
Est-ce que je dois espérer que finalement, ça reste un peu comme avant... Ou est-ce que ce serait encore une erreur, est-ce que l'aterrisage ne fera pas encore un peu plus mal si je persiste à y croire alors que c'est inespéré ?...
Est-ce que je dois oublier ?
Je refuse d'oublier.
Il paraît que c'est normal. Qu'un deuil commence toujours comme ça. On refuse...
Et si je rencontrais quelqu'un, moi aussi ?!
Je crois que j'aimerais bien...
Je n'aurais plus besoin de grand frère... comme il n'a plus besoin de petite soeur...
Mais on ne force pas les rencontres.
Je ne dois pas arrêter de vivre. Au contraire.
J'ai besoin de REFLECHIR.
Le club philo, au lycée, ça me paraît être une bonne idée.
C'est étrange, n'est-ce pas, j'ai commencé à écrire cet article en disant que la bêtise rendait plus heureux... Que c'est parce que l'homme réfléchit que l'homme souffre, en fait.
Et pourtant.
J'ai besoin de réfléchir.
Plus je vais mal, plus il FAUT que je réfléchisse.
Sur tout et sur rien. Que je me pose des questions. Que je fasse fonctionner mes méninges... ça me fait du bien...
Quelques exos de maths, vous me direz ?! Non, c'est sans intérêt, je n'aime pas les maths, ni les siences en général... Je vous l'ai dit, ce qui me tente, c'est la philo...
Et puis, il y a la musique. Encore et toujours la musique.
Il paraît qu'il y a une option musique au lycée. Je ne savais pas. C'est un peu tard pour m'y inscrire... Dommage...
Enfin. Après tout, tant que j'ai les violons de l'ADAGIO d'Albinoni pour pleurer avec moi quand tout va mal... lol...
Enfin. J'ai l'impression que tout balance.
Un coup je ne pense plus à lui. Je m'imagine sur scène, à chanter, à jouer aussi peut-être, sous les projecteurs... lol, on peut toujours rêver... ou alors, je réfléchis à des questions qui n'ont rien à voir, je concentre toute mon énergie à me demander si je voterais OUI ou NON au référundum pour la constitution européenne, si j'en avais l'âge...
Et puis, d'un coup, comme ça, je sors de ma rêverie ou de ma réflexion, et alors, la réalité est là : Il me manque. Et là, là, ça fait comme un gros "BOUM" là-d'dans... et ça fait mal... MAL...
[Pour finir et entre parenthèses, je voudrais dire un petit mot à Raphaëlle qui a commenté mon dernier article ; la remercier de ses encouragements, et puisqu'elle est passée par quelques chose de similaire, lui proposer d'en parler par mail, si elle veut bien... adagio1323@hotmail.fr]